La la la je ne l'ose dire

               Refrain:
La, la, la, je ne l'o, je ne lo',
je ne l'ose dire.
La, la, la, je le vous dirai,
et la, la, la, je le vous dirai.

                   I
Il est un homme en no' ville
Qui de sa femme est jaloux.
Il n'est pas jaloux sans cause,
Mais il est cocu du tout.
           Refrain

               II
Il n'est pas jaloux sans cause,
Mais il est cocu de tout.
Il l'apprête et s'il la mène,
Au marché s'en va a tout.

                Refrain

                 III
Enfin, las de ce supplice
Le pauvre homme se pendit
Mais sa femme par malice
Chez Lucifer le suivit.
           Refrain               

              IV
La morale de cette histoire
C'est qu'avant de se marier
Il faut savoir le jour même
Que c'est pour l'éternité.
           Refrain

 

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Pierre Certon

Pierre Certon est un compositeur français de la Renaissance, né probablement à Gien (Orléanais, actuel Loiret) vers 1515 et mort à Paris le .
Éminent musicien de l'école parisienne du XVIe siècle, Pierre Certon est célèbre avant tout par ses chansons courtoises polyphoniques.

 

Il vécut surtout à Paris, d'abord comme clerc des matines à Notre-Dame (1529), chantre (donc choriste) à la Sainte-Chapelle (1532), où il devint maître des jeunes choristes (maître des enfants) vers 1542 ; il fut nommé chapelain perpétuel en 1548. Malgré des tensions avec la hiérarchie ecclésiastique, dues à son indépendance de caractère, il obtint en 1560 une prébende de chanoine à Notre-Dame de Melun et devint à la fin de sa vie le protégé du seigneur de Villeroy.

Ronsard le déclare élève de Janequin ; c'est un ami de Claudin de Sermisy, de Pierre Attaingnant l'éditeur et de Thomas Champion l'organiste du roi. Il écrivit huit messes-parodies (à quatre voix) dans le style de Josquin, sur des motifs profanes (tels que Le temps qui court, Sur le pont d'Avignon) ou tirés de motets (Regnum mundi, Christus resurgens) ; cinquante motets environ, remarquables surtout par la fermeté de leur composition ; des psaumes sur les mélodies huguenotes, mais, avant tout, plus de trois cents chansons polyphoniques, publiées de 1533 à sa mort.

Certaines de ses « chansons polyphoniques » ont été reprises et adaptées par Jehan Chardavoine, et publiées dans son Recueil des plus belles et excellentes chansons en forme de voix de ville tirées de divers autheurs et poètes françois tant anciens que modernes ausquelles a été nouvellement adaptée la musique de leur chant commun, le premier recueil de chansons populaires, paru en 1575.

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Date de dernière mise à jour : 15/11/2017