Tu es vivant

Tu es vivant est un texte de Sophie Bykovsky  mis en musique par Norbert Ott... 

soprano:

Res-te /pas dans ton /coin à pleu-/rer des ab-/sin-/-/thes, res-te /pas dans ton /trou à cou-/per tes cir-/cuits! /   /

Res-te /pas sous la /pluie à rouil-/ler ta com-/plain-/-/te, res-te /pas sur le /quai à char-/ger tes en-/nuis! /

/Mets ta /voix sur /la mi-/sè-re, /mets des /mots sur /le fra-/cas, /fais un /chant de /ta co-/lè-re, /prends le /la de /tes é-/clats! //

Res-te /pas dans le /vent à grin-/cer tes dé-/boi-/-/res, res-te /pas dans le /noir à bro-/yer tes pé-/pins, /   /

Res-te /pas sous les /ponts à cu-/ver ton his-/toi-/-/re, res-te /pas sur le /zinc à no-/yer ton cha-/grin! //

Mets ta /voix sur /la mi-/sè-re, /mets des /mots sur /le fra-/cas, /fais un /chant de /ta co-/lè-re, /prends le /la de /tes é-/clats! //

Tour-ne/toi vers le /feu des chan-/sons qui con-/so-/-/lent, po-se /toi juste au /creux des re-/frains qui sou-/rient![/ /Brû le /toi à nos /coeurs et ral-/lie nos pa-/ro-/-/les, cou-le /toi au grand /bleu du cou-/plet qui jail-/lit! /   /Fonds ta /peur dans /la ten-/dres-se, /joins ta /voix à /nos é-/lans, /Fais le /choix de /nos pro-/mes-ses, /fort et /clair, /Tu es vi-/vant! .  //

Alto

Res-te /pas /à pleu-/rer des ab-/sin-/   /thes, res-te /pas dans ton /trou à cou-/per tes cir-/cuits! /   /

Res-te /pas / à rouil-/ler ta com-/plain-/-/te, res-te /pas sur le /quai à char-/ger tes en-/nuis! /-  /

Mets ta /voix sur /la mi-/sè-re, /mets des /mots sur /le fra-/cas, le fra-/cas; fais un /chant de /ta co-/lè-re, /Prends le /la de /tes é-/clats, /de tes é-/clats

Res-te /pas /à grin-/cer tes dé-/boi-/   /res, res-te /pas dans le /noir à bro-/yer tes pé-/pins, /   /

Res-te /pas / à cu-/ver ton his-/toi-/-/re, res-te /pas sur le /zinc à no-/yer ton cha-/grin! /

Mets ta /voix sur /la mi-/sè-re, /mets des /mots sur /le fra-/cas, le fra-/cas; fais un /chant de /ta co-/lè-re, /Prends le /la de /tes é-/clats, /de tes é-/clats

Tour-ne /toi /des chan-/sons qui con-/so-/-/lent, Po-se /toi juste au /creux des re-/frains qui sou-/rient!-//Brû-le /toi / et ral-/lie nos pa-/ro-/-/les, cou-le /toi au grand /bleu du cou-/plet qui jail-/lit! /   /Fonds ta /peur dans /la ten-/dre-se, /Joins ta /voix à /nos é-/lans, nos é-/lans! Fais le /choix de /nos pro-/mes-ses, /fort et /clair, /tu es vi-/vant! //

Hommes:

Res-te /pas /à pleu-/rer des ab-/sin-/   /thes, res-te /pas dans ton /trou à cou-/per tes cir-/cuits! /

Res-te /pas, Res-te /pas sous la /pluie /ta com-/plain-/-/te, res-te /pas sur le /quai /tes en-/nuis! /-  /

Mets ta /voix /mi-/sè-re, /mets des /mots /fra-/cas, /fais un /chant /co-/lè-/re, /la /de tes é-/clats, /de tes é-/clats,

Res-te /pas /à grin-/cer tes dé-/boi-/   /res, res-te /pas dans le /noir à bro-/yer tes pé-/pins, /

Res-te /pas, res-te /pas sous les /ponts /ton his-/toi-/-/re, res-te /pas sur le /zinc /ton cha-/grin!

/Mets ta /voix /mi-/sè-re, /mets des /mots /fra-/cas, /fais un /chant /co-/lè-/re, /la /de tes é-/clats, /de tes é-/clats,

Tour-ne /toi /des chan-/sons qui con-/so-/---/lent, Po-se /toi juste au /creux des re-/frains qui sou-/rient![ri]/Brû-le /toi, Brû-le /toi à nos /coeurs, /nos pa-/ro-/-/les, cou-le /toi au grand /bleu /qui jail-/lit! /   /Fonds ta /peur /ten-/dres-se, /Joins ta /voix /é-/lans, /Fais le /choix de /nos pro-/mes-ses, /fort et /clair, /tu es vi-/vant! //

Je suis née à Vincennes en 1958, vis et travaille à Nancy, 54000 , formée à l'Ecole d'Arts décoratifs d' Aubusson, à la faculté d'Arts plastiques de la Sorbonne, ainsi qu'au centre de formation et de perfectionnement des journalistes de Paris, je peins à l'huile et à l'acrilique, dessine au pastel et écris depuis l'âge de 16 ans. Ce n'est que beaucoup plus tard que j'ai commencé à montrer mon travail.
C'est l'émotion que je cherche à exprimer
Mes coups de coeur artistiques sont Joan Mitchell, Anselm Kiefer, Jean Lurçat.

texte de Sophie Bukovskt:

C’est un jardin abandonné, parmi d’autres comme lui, juste entourés de vagues clôtures désormais désuètes.

Ils se ressemblent tous un peu, mi-verger, mi-voyou, ébouriffés d’herbe jaune, de tiges sèches, de squelettes d’ombelles ; tachés de mousses, piqués de rouille, hérissés d’églantiers et d’épine-vinette.

Celui-là borde le chemin et il serait presque accueillant si quelques ronces à mûres n’en protégeaient l’accès. Je m’y risque et je m’y enfonce. Bientôt, un petit pommier me masque le ciel, tapissant le beau bleu pur de ses jeunes feuilles étonnées.

Mon Dieu, j’avais douze ans et je rêvais ma vie au bord d’un fruitier comme ça, qui souriait.

Malzéville, quartier Trinité-Libremont, le 30 mai 2003