Tant que vivray

Tant que vivray est un poème de Clément Marot mis en musique par Claudin de Sermisy.

Paroles et tutti

Tant Que vi-/vray en-/â-ge flo-ris-/sant, /
Je ser-vi-/ray A-/mour le Dieu puis-/sant, /en faictz, en /dictz,     en /chan-sons et ac-/cords. /
Par plus-sieurs /jours m'a /te-nu lan-guis-/sant, /mais a-près /deuil m'a /faict res-jou-ys-/sant /
Car j'ay l'a-/mour     de /la belle au gent /corps. /Son al-li-an-ce /c'est ma fi-an-ce, /son coeur est mien, /le mien est sien, /Fy de tris-tes-se, /Vi-ve li-es-se, /
Puis-qu'en a-mours,=-/puis-qu'en a-mours, a / tant  de /bien! //////////bien!

/Quand je la /veulx ser-/vir et ho-no-/rer, /quand par es-/criptz veulx /son nom dé-co-/rer, /quand je la /veoy     et /vi-si-te sou-/vent, /ses en-vi-/eux n'en /font que mur-mu-/rer; /Mais nostr'-
A-/mour n'en /sau-rait moins du-/rer. /Au-tant ou /plus     en /em-por-te le /vent, /  /Mal-gré en-vi-e /Tou-te ma vi-e /
Je l'ay-me-ray, /et chan-te-ray: /
C'est la pre-miè-re, /C'est la der-niè-re /que j'ay ser-vie /que j'ay ser-vie et /  ser-vi-/ray.-/-ray.    /////////ray./

Tutti:

 

Voix par voix

Soprano:

Alto:

Homme:

Claudin de Sermisy

Claudin de Sermisy: Je n'ay point plus d'affection

 

 

Claudin de Sermisy est un compositeur français né autour de 1490, probablement à Sermaize dans l'Oise, d'où son nom et mort le 13 octobre 1562 à Paris.

 

Il sert comme chantre puis maître de chapelle sous Louis XII (1462-1515), François Ier (1494-1547), Henri II et François II, il a publié trois livres de motets, onze messes et une passion, mais il est surtout connu pour les 160 chansons polyphoniques environ que l'on retrouve dans de nombreuses anthologies.

Clément Marot

Célèbre poète français du XVIe siècle, Clément Marot met en vers des psaumes de la Bible qui seront chantés dans toute la France et seront le point de départ du célèbre recueil, le psautier huguenot.

Clément Marot, né vers 1496 à Cahors et mort le 12 septembre 1544 à Turin, est un poète français. À la fois héritier des auteurs de la fin du XVᵉ siècle et précurseur de la Pléiade, il est sans conteste le poète le plus important de la cour de François Iᵉʳ. 

Ses sympathies pour la Réforme et sa grande liberté d’esprit lui attirent bien des ennuis. En 1529, il est accusé d’hérésie et mis en prison. Libéré sur l’intervention de François Ier, il devient le poète attitré de la cour.

De nouveau inquiété en 1532, puis en 1534 après l’affaire des placards, il se réfugie à Nérac auprès de Marguerite d’Angoulême, reine de Navarre puis à Ferrare, à la cour de Renée de France, fille de Louis XII. Il abjure le protestantisme en 1536 et obtient le pardon du roi. Il rentre à Paris en 1537 et retrouve le statut de poète officiel de la cour.

La réédition en 1542 d’une de ses œuvres, L’Enfer, lui vaut une nouvelle accusation d’hérésie. Il se réfugie alors à Genève auprès de Calvin. Il meurt à Turin en 1544.

Marot entreprend la mise en vers (ou paraphrase) des psaumes, sans doute vers 1531, dans le but de remplacer « les chansons mondaines et sales » par le chant des psaumes. Il est sans doute influencé par Marguerite de Navarre et par ses affinités avec l’humanisme et la Réforme. Il met les psaumes en vers et en rimes pour qu’ils soient mémorisés facilement. Il les organise en strophes pour qu’ils puissent être chantés.

En 1539, il offre au roi François Ier le manuscrit des trente premiers psaumes. Des musiciens les mettent en musique sur des mélodies connues et des airs profanes. Le succès est considérable à la cour et dans toute la France.

En 1542, réfugié à Genève auprès de Calvin et encouragé par lui, Marot reprend la traduction des psaumes. À sa mort en 1544, il aura versifié 49 psaumes. Calvin charge Théodore de Bèze de poursuivre l’œuvre de Marot et de terminer la paraphrase des 150 psaumes de la Bible.

Calvin fait composer ou adapter par les chantres successifs de Genève des mélodies qui conviennent pour le chant des psaumes en Église. En 1562 paraît à Genève le recueil officiel des 150 psaumes sous le titre Les pseaumes de David. Ce psautier connaît une impressionnante diffusion. Il contribue à façonner l’identité réformée. Ce sera un signe de ralliement et même un chant de guerre dans les tribulations du peuple protestant français.

Le poète

L’œuvre de Marot est entièrement en vers. Il s’agit surtout de poésies profanes, notamment les Opuscules (comprenant le poème L’Enfer), les Élégies, les Épîtres (au roi, et à des grands personnages), les Épigrammes, les Complaintes de l’adolescence.

Ses œuvres religieuses ne se limitent pas aux psaumes : Marot a notamment mis en vers le Cantique de Moïse, Le Cantique de Siméon et des Oraisons parmi lesquelles figurent les Commandements de Dieu (les dix commandements) et l’Oraison de Notre Seigneur Jésus Christ (Notre Père).

Clément Marot, par l’étendue de son inspiration, par sa veine poétique et raffinée et son style clair et pittoresque est aussi un précurseur de la Pléiade, le grand mouvement littéraire de la Renaissance française.

Clément Marot (1496-1544)

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Date de dernière mise à jour : 15/03/2024