Everybody sing Freedom
Ce chant de negro spiritual parle des rêves de liberté des esclaves déracinés d'Afrique pour aller travailler dans les champs de coton en Amérique du Nord.
Il a été interprété lors de nombreuses marches organisées par des leaders des mouvements des droits civiques, dont le Pasteur Dr Martin Luther King.
O Freedom, O Freedom
O Freedom over me
Refrain
But before I’d be a slave
I’ll be buried in my grave
And go home to my lord
And be free and be free
No more runnin’, no more runnin'
No more runnin' over me
No more cryin', no more cryin'
No more cryin' over me
No more shootin', no more shooting
No more shootin' over me
Oh liberté. Oh liberté.
Oh liberté pour moi.
refrain
Et avant que je devienne un esclave
Je serai enterré, dans ma tombe
Et rentrerai à la maison, vers mon Seigneur,
et serai libre.
Plus de fuites , plus de fuites,
plus de fuites pour moi.
Plus de gémissements, plus de gémissements
plus de gémissemnts pour moi
Plus de coups de feu, plus de coups de feu,
plus de coups de feu pour moi
Voix numériques
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soprano:
alto:
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Basse:
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Gospel et esclavage
Entre 1619, date de l'arrivée des premiers Africains en Virginie et la guerre de Sécession (1861-1865), deux millions d'esclaves sont déportés dans les colonies d'Amérique du Nord pour y travailler dans les plantations.
Il faut attendre 1720 pour que les campagnes d'évangélisation mettent en contact les esclaves africains avec la religion chrétienne. Ils commencent à fréquenter les églises et y entendent des hymnes protestants qu'ils transforment avec les apports de leur propre culture musicale. Le phénomène s'accélère avec la création des premières églises noires entre 1780 et 1800. Le spiritual prend ainsi naissance dans des congrégations baptistes et méthodistes. Un premier recueil d'hymnes est publié en 1801.
La fin de la guerre de Sécession en 1865 va modifier les conditions de vie des Afro-Américains. Les premières universités noires sont créées dès 1886 et les étudiants, conscients de l'originalité du spiritual, se mettent à le diffuser à travers le pays. Ces concerts deviennent une source de financement pour les instituts universitaires avec l'apparition des premiers enregistrements (1902) et le développement de cette industrie dans les années 20. C'est sous cette forme de musique de concert que les spirituals afro-américains se feront connaître du monde occidental.
Dans les années 20, des formes plus populaires de spirituals prennent leur essor. Ce sont les Gospel Songs (chants évangéliques) à qui des quartets vocaux comme le Golden Gate Quartet donneront leurs lettres de noblesse dans les années 30.
Mais c'est de 1945 à la fin des années 60 que le gospel connaîtra son âge d'or. Durant cette période se produisit un foisonnement extraordinaire de solistes et de groupes de qualité. Mahalia Jackson devient la première star internationale du gospel et des groupes-phares vont connaître la gloire aux États-Unis et dans le monde entier. C'est la "Gospel Highway" qu'emprunteront les Dixie Hummingbirds, les Soul Stirrers, les Five Blind Boys Of Alabama ou encore les Edwin Hawkins Singers qui eurent l'idée de reprendre un hymne anglican créé en 1735 pour la confirmation des enfants de la reine Victoria. Il s'agissait de "Oh Happy Day", tombé dans l'oubli, et qui fait depuis la carrière qu'on connaît.
Les premiers esclaves africains débarquent au début du XVIIe siècle dans les treize colonies anglaises d'Amérique du Nord. Dès cette époque, on peut observer des métissages avec les Blancs. Pendant la guerre d'indépendance américaine, des soldats noirs, qu'ils soient esclaves ou libres, ont participé au conflit dans les deux camps, loyalistes et insurgés. On estime que 5 000 Africains ont combattu aux côtés des Américains et plusieurs d'entre eux furent affranchis. En 1779, environ 10 000 Noirs ont rejoint les rangs de l’armée britannique.
La Révolution américaine plaça au cœur des débats politiques la place et le statut des Noirs dans la société. Les Noirs ont obtenu une émancipation relative dans les états du centre (Philadelphie) et en Nouvelle-Angleterre. L'esclavage est aboli en 1777 dans le Vermont, en 1780 en Pennsylvanie, en 1783 dans le Massachusetts.
Le Congrès continental discuta intensément de l'esclavage. Thomas Jefferson, dans la Déclaration d'indépendance américaine, préféra ignorer le sujet, afin de ne pas mécontenter les régions du Sud qui vivaient de l'économie de plantation. Si la Constitution américaine fondait les bases démocratiques de la nouvelle République, elle excluait les Noirs du droit de vote, de même que les femmes, les Amérindiens et les pauvres.
Dès 1770, les sociétés Quakers de Nouvelle-Angleterre s'interdisent toutes pratiques esclavagistes. Seuls quelques États du Nord s'engagent rapidement dans la voie de l'abolition de l'esclavage : le Vermont l'interdit dès 1777. En 1807, la traite des noirs est officiellement abolie aux États-Unis. Dans les années 1820, la Female Anti-slavery Society dénonce l'esclavage. En 1863 en pleine guerre de Sécession, le président Abraham Lincoln signe la Proclamation d'émancipation déclarant libre tout esclave résidant sur le territoire de la Confédération sudiste qui n'est pas sous contrôle de l'Union. En 1865 est promulgué le 13e amendement interdisant l'esclavage après cette guerre.
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Date de dernière mise à jour : 29/01/2023
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